• Visionnez une vidéo artisanale
autour de la chanson “DAISY” (1977)
de MARIE FRANCE
sur ce lien :
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DÉRÉGLÉE ET ROMANTIQUE
MARIE FRANCE

« Marie France
est une jolie fille,
qui ressemble à Marilyn»… 
Les paroles de la chanson
ne mentent pas.

Marie France est bien
une jolie fille, c'est sûr.
Et elle affiche
ses allures de stars
comme on n'en fait plus.

On peut le constater
sur la pochette
de son dernier 45 tours.
Une belle photo
pour un disque
pas ordinaire.

Tout d'abord, il est belge.
Déjà. Le label a pour nom
Romantik Records.
Et c'est aussi
tout un programme !

La face A est assez lente
et pleine de charme.
La chanson s'appelle “DAISY”.
On y joue innocemment
avec des mots et des rimes
placées en leurs milieux.

“DAISY” a été inspirée
par l'univers de l'Alcazar,
l'ex-cabaret animé
par Jean-Marie Rivière.

“DAISY” est écrite de manière
simple mais nuancée,
suffisamment équivoque,
mais sans excès. 

L'interprétation ingénue
(on pense tout de suite
à Brigitte Bardot !)
de Marie France
ajoute encore
à son côté évocateur.

Des segments de phrases
comme « ses bas résilles »,
« petit corps de 16 ans »,
« jarretelles », « bottes de lézard » 
ou « amour vaudou » 
enflamment facilement
une imagination
un peu sensible...

La seconde face du 45 tours
est bien plus violente.

Dans “DÉREGLÉE”,
Hagen Dierks, l'auteur,
ne mâche pas ses mots.

Il s'est vraiment identifié
à Marie France
et lui a confectionné
des paroles sur mesures.

« Tous les mâles le savent /
Ils connaissent le chemin /
Et ils ont la clef /
Pour eux, c'est pas grave /
Après tout, je suis rien
qu'une déréglée »...

On est très loin de “BAROCCO” 
et de la chanson
qu'interprétait Marie France
dans ce (beau) film
d'André Téchiné.

Vous vous souvenez
de la scène du cabaret
et du morceau
“ON SE VOIT SE VOIR” ?
Eh bien, c'était Marie France. 

La chanson donnait une clef
pour la compréhension du film.
Mais Marie France
ne pouvait pas vraiment
y exploser comme on lui
en donne l'occasion
sur ce nouveau disque.

« Je suis gentille /
Je suce des réglisses » :
on pense cette fois
à « Annie aime les sucettes » 
du fameux couple
Serge Gainsbourg et France Gall...

Le son du disque est
assez non-professionnel.

Ce n'est pas toujours
d'une justesse clinique,
mais l'essentiel est là.

Il s'agit avant tout
d'en apprécier l'idée,
l'initiative, les tripes
avec lesquelles
c'est écrit et joué,
la voix et le personnage
de Marie France, etc.

Il convient aussi d'apprécier
l'effort que représente
ce genre d'aventures
des gens qui ne roulent pas
sur l'or. 

Bien sûr, ça ne sort pas
d'un studio 40-pistes.
Ce n'est pas en Dolby.

Mais le courant passe.
Et c'est ce qu'on demande
D'ABORD à un disque.

Il y a longtemps que
les New York Dolls
ont détruit tous
les anciens mythes
de la virtuosité,
de la qualité de réalisation
et tout cela.

Les gens de chez
Romantik Records
ont bien compris
la leçon des Dolls. 

Et puis, de toute façon,
comme disait Marilyn Monroe
dans “CERTAINS L'AIMENT CHAUD” :
« Nobody's perfect »
(“personne n'est parfait”).

signé : 
LÉON MARKS

(alias JEAN-WILLIAM THOURY)

dans le magazine
“FEELING” 
n°3 (mars 1978)

Grand merci
à GETBAQUE
(de Lyon), 
pour avoir conservé 
et scanné cet article
ci-dessus
(à partir d'un exemplaire
de “FEELING” 
qu'il avait acheté
en mars 1978).

Publicité du label
ROMANTIK RECORDS
(parue dans “BEST”
en 1978)

pour annoncer
la sortie du disque
“CHAINSAW” de SEE-SAW

et du 45 tours
“DAISY” / “DÉREGLÉE”
de MARIE FRANCE :